Rue aux Républicains espagnols à Bobigny

Mme le Maire,

C'est avec joie que nous apprenons, (ce que je transmets aux amis intéressés), qu'une rue va honorer les Républicains espagnols à Bobigny. Nous vous en remercions, ainsi que le Conseil Municipal.

Nous souhaiterions être informés du jour de l'inauguration, où nous apporterons leur drapeau tricolore, celui pour lequel tant sont morts, (Espagnols et Brigadistes Internationaux), dans la défense des plus nobles idéaux .

Un cordial salut républicain de

Daniel Serrano

Rose-Marie Serrano

1941-2011

1941-2011


Il y a 70 ans, le 13 février 1941, Philippe Pétain rencontrait "Franco la muerte" à Montpellier. Deux vieux potes !! Pétain avait été nommé par le Président du Conseil Daladier (radical, centre-gauche), ambassadeur auprès de Franco à Burgos, en février 1939, alors que les troupes républicaines et Madrid, Valence, Alicante... résistaient encore.

 De nombreux historiens considèrent que cette reconnaissance de fait du "gouvernement" factieux constitua un "second Munich". Ce nouveau coup de poignard, après "la farce" d'une "non intervention" fort interventionniste et unilatérale, montre, s'il le fallait encore, que pour les "démocraties occidentales" l'ennemi principal était
"le bolchévisme" et non le fascisme.

Les jours qui précédèrent la visite, des rafles de communistes, de francs-maçons et de "rouges" espagnols, avaient eu lieu dans toute le ville et ses environs.
On sait aujourd'hui que l'un des points de la partie "secrète" des entretiens fut le sort à réserver aux milliers de républicains espagnols....on connaît la suite: la chasse aux "rojos frentepopulistas", les renvois nombreux en Espagne, la répression impitoyable...

Le 13 février 1941, à Montpellier, on y fit beaucoup le salut fasciste, on célébra la chasse aux "indésirables" ,catégorie créée par les décrets Daladier, et qui permit "d'accueillir" les Républicains espagnols dans des camps, dits à l'époque de "concentration"; on se réjouit de la bonne et franche amitié entre les forces saines (les classes riches) des deux pays ; on y entendit des propos discriminatoires aujourd'hui repris non seulement par Marine le Pen, mais aussi par des ministres de la République.
"Hommes veillez!" (Victor Hugo)

Jean ORTIZ