Poème d’une réalité

 

 

 

 

Camp de Mauthausen, cité de grande familiarité

De tous âges et de toutes cultures

En différentes langues ils se parlent

Avec amour et courage

 

Cinq années exactement, Maria

Je ne mens pas. C’étaient des jours de répression

Qui venaient à nous

Avec la peur d’être brûlés

Comme beaucoup d’autres le furent

 

Que d’années j’ai passées avec l’uniforme rayé

Le triangle au torse et le numéro sur le côté

Il m’en coûte des milliers de sacrifices de me souvenir de cela

Les jours suspendus au cœur de ma bien-aimée Maria

 

La fin de ce cauchemar fut un jour du mois de Mai

Qui naquit avec certitude et dit avec émotion

Estéban tu n’es pas mort

 

Comment oublier ce jour du 5 Mai

Un moral de fer brisa toute souffrance

 

Je courrais sans cesse je courrais croyant que

Pour toi aussi ce jour était arrivé

Mais ce ne fut pas comme je le voulais

Mais je peux t’assurer que je suis encore fort

Et je veux bien vite te prendre dans mes bras

Ma bien-aimée Maria

 

 

 

Fait à Strasbourg le 10 Mai 1945

Estéban Pérez

 

 

Ce poème a été les premiers mots adressés

à ma chère Epouse qui vivait toujours

 sous la répression franquiste.

 

 

 

 

Poema de una realidad

 

 

 

 

 

Campo de Mauthausen ciudad de grande familiaridad

De todas edades y culturas en barias

Lenguas se hablan con amor y valentia

 

 

Cinco anos son por cierto justo Maria

No miento eran dias represivos que nos

Venian sinquendo pendiente de ser quemado

Como otros muchos lo fueron

 

Cuantos anos he pasado con uniforme rayado

Con triangulo en el pecho y numero al mismo lado

Consta de mille sacrificios el recordar esos

Dias pendiente mi corazon de mi Estimada Maria.

 

Como final a este tiempo fue un dia del mes de mayo

Que nacio con tal hacierto y dijo con emocion

Esteban tu no eres muerto.

 

Como olvidar este dia 5 de mayo por cierto

Con una buena moral rompio todo sufrimiento.

 

Corria sin parar corria creyendo que

Para ti habia llegado ese dia pero esto

No fue asi como asi lo queria pero

Puedo asegurarte que estoy fuerte todavia y

Abrazar pronto yo quiero a mi Estimada Maria.

 

 

 

Fait à Strasbourg le 10 mai 1945

Esteban Perez

 

Este poema fueron las primeras teras dirigidas a

mi querida Esposa cuando aun se encontraba bajo

la represion franquista.

 

 

 

 

Poème à ma femme

 

 

 

 

J’ai en Espagne mon village

Mon amour et ma joie

Et une femme qui m’attend

Aussi belle que les fleurs

Avec l’espoir de la voir

Et de lui offrir mon amour

Ne t’éloigne pas de moi

Près de moi est ta fleur

Fais-lui savoir cette chanson

Femme de mes amours rêvés

Sans toi je ne peux vivre

Toujours je voudrais voir briller

Ton image près de moi

J’ai en Espagne un village

Mes amours et ma joie

Et une femme qui m’attend

Aussi belle que les fleurs

Avec l’espoir de la voir

Et de lui offrir mon amour

Ne t’éloigne pas de moi

Près de moi est ta fleur

Et en retour elle doit chanter

Cette Chanson

Femme de mes amours rêvés

Sans toi je ne peux vivre

Je voudrais toujours que près de moi

Puissent briller des jours de soleil et de joie

Un bouquet de fleurs

Elle m’a offert son amour

Et je lui ai offert ma joie.

 

 

 

Poema a mi Mujer

 

 

Tengo en Espana mi pueblo

Mi amor y mi alegria

Y una mujer que me espera

Tan bella como las flores

Con esperanza de verla

Y de brindarle mi amor

No te apartes de mi vera

Junto a la mia esta tu flor

A regresarle esta cancion

Mujer de mis sonados quereres

Sin ti no puedo vivir

Quisiera siempre en mi vera

Tu imagen ver relucir

Tengo en Espana un pueblo

Mis amores y alegria

Y una mujer que me espera

Tan bella como las flores

Con la esperanza de verla

Y ofrecerle mi amor

No te apartes de mi vera

Junto a la mia esta tu flor

Y a regresar tiene que cantar

Esta cancion

Mujer de mis sonados quereres

Sin ti no puedo vivir

Quisiera siempre a mi vera

Podernos relucir

Dia del sol y de alegria

Una rama de flor

Ella me dio su amor

Y yo le di mi alegria.

 

Estéban Pérez

En Octobre 2010, la chorale du Chiffon Rouge reçoit une invitation du maire de Montséret, Jean Luc Jalabert, pour venir interpréter des chants de lutte et de résistance.
Il s’agit d’honorer un de ses habitants qui fête ses cent ans : Estéban Pérez, combattant républicain de la guerre d’Espagne puis de la deuxième guerre mondiale, déporté à Mauthausen et membre depuis toujours du Parti Communiste.