Cette histoire était presque oubliée et de nombreux angoumoisins et charentais l’ignoraient. Le convoi  dit des 927 (927 républicains espagnols avec femmes et enfants) parti de la  gare d’Angoulême  le 20 août 1940, était le premier de l’histoire de l’holocauste. Il préfigurait les atrocités de la seconde guerre mondiale, de la collaboration avec l’occupant de notre pays. 

José Alcubierre et quelques autres rescapés ont tenu à être présents en ce jour de commémoration et d’hommage, afin de témoigner. Quatre vingts pour cent des 487 hommes qui étaient dans ce convoi ne reviendront pas de ce camp de la mort. Quant aux femmes et aux enfants,  après avoir été séparés des hommes à leur arrivée dans le camp, ils seront renvoyés dans les « griffes de Franco ».  On ne les reverra jamais plus et on ne saura jamais d’ailleurs le sort qui leur sera réservé par la dictature franquiste.

Des souvenirs  douloureux pour  la Communauté espagnole charentaise qui disposera désormais, devant la gare d’Angoulême,  avenue Gambetta, d’un lieu de mémoire  pour faire le deuil et rendre hommage aux martyrs de ce convoi de déportés.  Dans son intervention, Philippe Mottet, Maire d’Angoulême a déclaré « Ce qui nous réunit c’est l’exigence morale, nous réparons ainsi un oubli. L’essentiel c’est  qu’aujourd’hui nous honorions ces 927 républicains espagnols ».

Le financement et la réalisation de cette stèle sont le résultat d’une action résolue et déterminée de l’APEEF, l’Association des Espagnols de Charente et de son Président, Grégoire Lazaro, auprès des pouvoirs publics locaux, la Ville d’Angoulême, le Département et la Région Poitou-Charentes.

L’ACER, représentée par Jean-Paul Chantereau, s’est associée à cette commémoration afin de rendre hommage aux républicains espagnols du convoi des 927.

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