Les élus espagnols au secours des anciens brigadistes

LE MONDE | 11.04.07 | 14h58  •  Mis à jour le 11.04.07 | 14h58 Image  
MADRID CORRESPONDANTE

 
Depuis un décret de janvier 1996, les anciens membres des Brigades internationales ont droit, s'ils le souhaitent, à la nationalité espagnole, et donc aux prestations sociales qui vont avec (en France, la carte d'ancien combattant leur a été attribuée à l'initiative de Jacques Chirac en décembre 1996). En vertu de cette règle, les sénateurs se sont inquiétés du sort réservé par le gouvernement polonais aux anciens brigadistes.

Tous les groupes parlementaires, de droite comme de gauche, ont mis au point une résolution demandant au gouvernement de "montrer sa solidarité" avec les anciens "dombriacos" et de faire en sorte que les services consulaires leur accordent l'aide "matérielle et juridique", par exemple dans le cas où ils seraient privés de leur retraite. La motion demande également au gouvernement de "manifester son rejet de toute mesure discriminatoire contre eux". Elle affirme que le projet polonais de priver les anciens brigadistes de leurs privilèges sociaux constitue "non seulement une violation des droits de l'homme, mais aussi de la simple et noble dignité humaine". Elle souhaite que l'Union européenne "dénonce, le cas échéant, toute mesure discriminatoire" que le gouvernement pourrait adopter.

Le texte sera officiellement approuvé le 17 avril au Parlement. L'affaire avait été révélée par le quotidien El Pais.

Cécile Chambraud
Article paru dans l'édition du 12.04.07.